Élections Départementales des 20 et 27 juin 2021

Le racisme dans le football

Parce que la liste RN arivera en deuxième position dans notre Canton de Bar-sur-Aube, nous abordons ici le problème du racisme, une des caractéristiques fondamentales du Rassemblement national.

A partir de nombreux articles publiés sur Internet, nous proposons à nos électeurs ce résumé, qui devrait les faire réfléchir au moment de choisir leur bulletin dans l'isoloir.

Le racisme dans le football est un fléau persistant. Les rencontres sont perturbées par des banderoles haineuses envers les joueurs de couleur, par des cris d’animaux venant des gradins réduisant les joueurs à des singes. Les arbitres sont contraints d’interrompre les matchs, et ce moment supposé être un mélange de performance sportive de haut niveau, et de divertissement, devient le théâtre de la honte, l'expression des pensées racistes.

Le 28 août 2019 à Nice se tient une rencontre de Ligue 1 entre l’équipe niçoise et l’Olympique de Marseille, la partie s’arrête à cause de cris injurieux envers les joueurs et à cela s’ajoutent des banderoles à caractère homophobe. L’arbitre renvoye les joueurs aux vestiaires en raison de cette pluie de haine.

Cette déconvenue se déroule dans notre pays, celui de l’égalité des Hommes, de la fraternité, dans une nation au lourd passé colonial. Cela va à l’encontre des principes et des valeurs prônés par la République et avant tout par le sport. Le football est un sport de solidarité, d’entraide qui rassemble et transcende les supporters.La haine de la différence n’a aucune place dans ce monde.

En 2011, Laurent Blanc, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de football expliquait : « Grands, costauds, puissants. Qu’est ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks. ». Différencier des joueurs par la couleur de leur peau !!!

ET l'homophobie ? Le footballeur est l’archétype de l’homme, musclé, viril, sportif... L’idée pour les plus étroits d’esprit qu’un homme pratiquant le football puisse être homosexuel est impossible, c’est l’antithèse du football et cela provoque ces actions homophobes.

Le 3 novembre 2019, Hellas Verone rencontre Brescia ; l’attaquant de Brescia, Mario Balotelli, est hué par les supporters de Verone qui entament des chants racistes à son encontre. Visiblement touché par ces propos violents, Mario Balotelli prend sa tête entre ses mains, abattu par la gravité de la situation. Des coéquipiers viennent le réconforter, conscients du malheur qui lui arrive.

Ces réactions des supporters se généralisent. Les arbitres doivent arrêter la rencontre, les joueurs concernés par ces attaques sont affectés, ne se sentent pas accueillis mais jugés sur un critère physique, jusqu'à mettre en cause la légitimité de leur présence dans le stade.

Les joutes verbales, les provocations ont toujours existé dans le football. Celà fait partie du jeu. 

"Quand est-ce que cela prendra fin ?" -  "Que font les présidents des clubs ?" - L’UEFA, l’association rassemblant les fédérations nationales européennes de football, lance depuis 2001 une initiative contre la discrimination et l’intolérance dans le sport. Elle organise des conférences, et fait une campagne publicitaire contre le racisme. Elle collabore également avec des joueurs d’envergure internationale, des stars du football d’hier et d’aujourd’hui, des entraîneurs pouvant grâce à leur image, leur légitimité, ont des chances d'être écoutés. Ils clament : "Non au racisme !" et ce slogan arbore les pancartes des stades lors des rencontres internationales.

Les mentalités ont pour la majorité évolué. Cependant « d’irréductibles-ultras » résistent encore. Les joueurs de couleur se trouvent confrontés à des situations difficiles où ils arrivent dans un club et se frottent au passé culturel, émotionnel des supporters. Ils rentrent dans une équipe avec une histoire, un palmarès. Les passions se mêlent au sport, et cela dégénère.

Aux Pays-Bas, pour lutter contre le racisme, le football professionnel néerlandais a décidé d’immobiliser tous les joueurs (D1 et D2) durant la première minute des rencontres d'un week-end. Pendant cette minute, les écrans des 19 stades impliqués ont affichés le message : « Racisme ? Nous ne jouons pas ».

Football, ces grands joueurs qui ont dit non au racisme
Les faits Pour la première fois en France, des joueurs ont collectivement protesté en quittant la pelouse après qu’un membre noir du staff turc a été insulté lors du match Paris SG-Basaksehir. Jusqu’ici, les protestations étaient plutôt le fait de grands joueurs agissant à titre individuel.
Jean-François Fournel, le 09/12/2020 à 12:01 Modifié le 09/12/2020 à 12:05
Lecture en 3 min.

Les grands joueurs qui ont dit non au racisme

Lilian Thuram, s’est posé en figure de proue de la lutte antiraciste dans le football. Il est le plus écouté. En 2010, deux ans après sa retraite sportive, il se pose clairement en héraut de l’antiracisme, dans et en dehors du football, publiant même un livre au titre évocateur : « Mes étoiles noires, de Lucy à Barack Obama » (éditions Philippe Rey). En 2011, il a pris la tête du mouvement de protestation dans l’affaire dite des quotas, à propos d’une réunion où le Directeur technique national de la fédération avait soutenu le recours à des quotas de joueurs noirs et costauds dans les clubs.

Demba Ba, est l’homme qui a sonné la révolte des joueurs, après avoir entendu son entraîneur assistant se faire appeler « le noir » (negru en roumain) par un arbitre.

Le premier grand joueur à avoir porté la question des insultes racistes dans le football sur la place publique est le Libérien George Weah, premier ballon d’or non européen en 1995 et élu en 2017 président du son pays.

Kylian Mbappé a fait la une de la presse sportive internationale en janvier 2020 en apportant son soutien à Romelu Lukaku, joueur de l’Inter Milan victime de racisme à plusieurs reprises en Italie. « Je suis d’accord (de quitter le terrain) si tout le monde le fait, les noirs et les blancs. Celui qui ne sort pas signifie qu’il accepte cette chose inacceptable », avait-il déclaré dans les colonnes de la Gazetta dello sport, un célèbre quotidien sportif d’Italie.

Antoine Griezmann s’est lui aussi maintes fois exprimé sur le sujet du racisme, récemment encore à propos d’un article à l’égard d’un de ses coéquipiers de Barcelone qu’un journal conservateur espagnol, ABC, avait comparé à un « un vendeur noir à la sauvette qui se sauverait sur le Paseo de Gracia à l’arrivée de la police. ». Il avait aussi réagi par un tweet viral « J’ai mal à ma France », après la diffusion des images de violences infligées à un producteur de musique noir en France par les forces de police.

Mais il avait été aussi été critiqué pour une photo plus maladroite que raciste en 2017, où ce fan de basket était apparu en maillot des Harlem Globetrotters grimé en noir. Le cliché avait fait scandale, il l’avait aussitôt retiré de son compte Twitter après s’être excusé.

Mise à jour du 20 mai 2021

FranceTvInfo tire un penalty : une accusation de Jordan BARDELLA. L'hymne des Bleus chanté par Youssoupha : "On a cédé à une partie racaille de la France", accuse Jordan Bardella

Le rappeur Youssoupha a été choisi pour interpréter l'hymne des Bleus pour le prochain Euro de football.
"Ecris mon nom en bleu !", est le nouvel hymne de l'équipe de France de football, composé et interprété par le rappeur Youssoupha. Un choix qui "choque" Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national.

"Youssoupha est quelqu'un qui dans ses chansons a des paroles extrêmement virulentes, notamment lorsqu'il appelle à des menaces de mort contre Eric Zemmour, explique le vice-président du RN. Lorsqu'il chante : la France est un pays d'escrocs - ils ont volé nos œuvres d'art, et les ont mis dans leurs expos - dans ce rêve où ma semence de nègre foute en cloque cette chienne de Marine Le Pen- etc. "Cela me choque qu'on choisisse quelqu'un comme ça pour représenter la France à l'Euro en matière musicale".

"Je pense franchement que dans cette période où on a besoin d'unité et d'apaisement, Benzema avait dit un jour que Didier Deschamps cèdait à une partie raciste de la France, je pense qu'on a cédé à une partie racaille de la France en choisissant ce type de propos", dénonce Jordan Bardella.

Le retour de Karim Benzema en équipe de France ne convainc pas non plus Jordan Bardella : "Il a eu une attitude déshonorante quand il a refusé de chanter la Marseillaise, quand il a dit que son pays c'était l'Algérie et que la France était juste pour le côté sportif." "J'ose espérer" que Didier Deschamps "a eu une explication sur son attitude et que monsieur Benzema se comportera mieux à l’avenir dans l'image qu'il renvoie du sport, des valeurs que représentent le sport et du maillot et des couleurs qu'il porte."

Mise à jour du 22 mai 2021

Hymne des Bleus : Roxana MARACINEANU défend le choix de Youssoupha, un "rappeur populaire, engagé contre le racisme"

"La Fédération de football est aussi engagée contre le racisme". Comme le rappeur, elle défend la diversité, argumente la ministre déléguée chargée des Sports. "Youssoupha, c'est un rappeur qui est populaire, qui est engagé contre racisme, qui a des convictions", et "qui parle aux jeunes", a déclaré Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports.

Roxana Maracineanu a déclaré : "Youssoupha est un rappeur qui est populaire, qui est engagé contre le racisme, qui a des convictions. La Fédération de football est aussi engagée contre le racisme, le sport en général l'est aussi. Il promeut la diversité dans cette chanson. La diversité de cette équipe de football qui se réunit autour d'un même maillot, d'un drapeau français c'est quelque chose de magnifique, cela correspond aux valeurs du football", défend la ministre.

La ministre a reconnu que certaines paroles d'anciennes chansons de Youssoupha posent problème, et notamment lorsqu'il parle de "cette chienne de Marine Le Pen". "Bien sûr quand on parle d'une femme de cette manière-là je ne peux que ne pas être d'accord. C'est aussi pour dénoncer les propos de Marine Le Pen en termes de racisme, de haine, qu'elle répand dans la société", a estimé la ministre des Sports. "Toutes les personnes qui s'expriment sur le Karim Benzema ou sur l'hymne des Bleus c'est clairement instrumentaliser le football alors qu'ils devraient faire union entre les gens qui viennent de différentes cultures et qui sont représentés dans cette équipe de football."

Mise à jour du 23 mai 2021

Retour de Benzema en équipe de France : l’extrême-droite lance une offensive raciste

En 2010, l’extrême droite avait surfé sur l’échec de l’équipe de France pour présenter l’équipe comme plus africaine que française au regard des multitudes d’origines qui la composent, présentant les joueurs comme des « racailles » qui n’auraient pas leur place dans l’équipe nationale.

La sélection, sportivement logique, de Karim Benzema, a été l’occasion parfaite pour l’extrême droite de relancer la machine et l’interview de Didier Deschamps a ainsi été suivi de nombreuses interventions médiatiques racistes.

Robert Ménard au micro de Cnews lui a reproché de ne pas chanter la marseillaise, même son de cloche à TOUCHE PAS A MON POSTE ou Jean Messiha en profite pour rajouter une couche sur les origines algériennes de l’attaquant (qu’il avait traité d’islamo-haineux et d’anti-français en octobre dernier). De son côté Stéphane Ravier, sénateur rassemblement national des Bouches-du-Rhône, parle de « Français de papier » sur le plateau de France Info et appelle le joueur à rejoindre la sélection nationale algérienne.

Des discours ignobles complètement décomplexés avec l’appui complice des médias qui font intervenir après la sélection d’un joueur en équipe de France de football, non pas des journalistes sportifs, mais des hommes politiques et des éditorialistes d’extrême droite prêts à sauter sur l’occasion pour déverser leur haine et leurs idées racistes.

Certes, c'est la liberté d'expression ? Mais que font les offensés ? Que fait la Justice ?

 

 

 

 

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Information

Nadine FAURE et Michel GUERITTE
sont candidats aux Elections Départementales
des 20 et 27 juin 2021
dans le Canton Bar-sur-Aube

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